Port de Cotonou: Des mesures de protection et de sûreté des navires en rade
Le gouvernement béninois n’a pas mis du temps pour réagir, après le récent acte de piratage perpétré sur un navire au port de Cotonou. Il a pris un décret portant Renforcement des mesures de protection, de sécurité et de sûreté des navires en rade à Cotonou. Lequel stipule que « tout navire de commerce, quelle que soit sa nationalité, au mouillage dans les espaces maritimes sous souveraineté de l’Etat béninois, et plus particulièrement en zone d’attente du port de Cotonou, avec l’accord du capitaine, doit accueillir à son bord une équipe de protection armée à charge de la République du Bénin ». Cette disposition prise par les autorités béninoises vise à contenir, toute intention malveillante sur les navires sous son giron, le temps de déployer les mesures prévues pour une sécurité maximale dans les eaux béninoises.
Pour rappel, le Conseil des ministres du 10 avril dernier avait déjà retenu la société norvégienne Vissim A.S « en raison de son expérience, pour fournir des solutions de pointe à notre pays dans le cadre de la protection de sa façade maritime et de certains de ses postes frontaliers terrestres ». Malgré cette expertise en attente de déploiement, le Bénin a réagi promptement à la dernière attaque perpétrée dans ses eaux en mettant à contribution ses forces navales dont l’expertise en la matière ne fait l’objet du moindre doute, pour agir et contenir toute velléité, le temps que l’appui norvégien se fasse sentir. Une anticipation qu’il conviendrait de saluer, même lorsqu’on sait que depuis trois ans, le Bénin a été dans la logique d’anticiper sur toutes les situations préjudiciables qu’il connait. L’avantage ici, c’est que ce déploiement des forces navales vient rassurer les compagnies maritimes et autres navires sollicitant le port de Cotonou. Ils peuvent en toute quiétude, continuer par vaquer à leurs occupations. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le pays sort le grand jeu pour contrer la criminalité dans ses eaux. Un dispositif existe à cet effet et tout porte à croire que depuis des années, il a fonctionné et permis de sécuriser les navires mouillant dans les eaux béninoises, du moins jusqu’au dernier incident en date, qui demande à agir à nouveau avec plus de précautions. |