Limiter la vitesse des navires de transport aurait d’énormes avantages
Une étude commandée par les associations Seas at Risk et Transport & Environment a observé les effets bénéfiques apportés par une réduction de 10 à 20% de la vitesse des navires de transport. Il s’avère qu’une telle limitation apporterait d’énormes avantages pour la consommation en énergie, la pollution sonore marine ainsi que les émissions de gaz à effet de serre (GES).
C’est une situation de gagnant-gagnant «du point de vue du climat, de la santé humaine, de l’environnement marin, nous avons un gain potentiel en matière de sécurité, et jusqu’à un certain point, nous faisons économiser de l’argent à l’industrie du transport maritime», s’est enthousiasmé John Maggs, responsable des politiques à Seas at Risk, dans une interview pour la BBC.
Réduire la vitesse de 20% diminue de deux tiers le bruit émis par les navires dans les océans, et réduirait de 78% les risques d’entrer en collision avec les baleines.
Bien que le transport maritime ne représente que 3% des émissions des GES, le secteur s’est engagé à les réduire de 50% par rapport aux niveaux de 2008, a indiqué la BBC. Cette nouvelle étude, publiée le 6 novembre sur le site de Seas at Risk.
Une réduction de la vitesse conduirait à brûler moins de carburant, et à économiser ainsi en noir de carbone, en sulfure et en oxyde d’azote. L’étude précise qu’une diminution de la vitesse de 20% réduit les émissions de ces deux composés chimiques -qui ont un impact particulièrement négatif sur la santé- de 24%.
Cependant, les grands noms du transport maritime, comme Maersk, sont opposés à l’idée d’imposer une limitation de vitesse, mais pencheraient plutôt sur des mesures de limitation de consommation d’énergie, a précisé la BBC. |