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21/06/2018
Auteur Publié il y a 4 semaines le 21 juin 2018 Par Illicit Trade
Source https://www.illicit-trade.com/fr/2018/06/nigeria-35-conteneurs-tramadol-saisis/

Nigéria : 35 conteneurs de Tramadol ont été saisis

Les douanes ont effectué une saisie record de tramadol au Nigéria.
Les douanes nigérianes ont mis la main sur 35 conteneurs de Tramadol, un médicament antidouleur consommé comme une drogue. Un produit peu coûteux, facile à trouver qui fait des ravages dans plusieurs pays du continent. Le Nigeria a donc augmenté sa vigilance contre le trafic.

Sur les 35 conteneurs saisis, neuf ont pour le moment été transmis à la NAFDAC, l’agence nationale de contrôle de l’alimentation et des drogues, qui les as détruits. Le tramadol est depuis 2010 sous contrôle national : il demeure autorisé dans certains cas, mais n’est pas accessible sans prescription.

Le médicament reste cependant très prisé sur le marché parallèle, son prix étant moins de la moitié du prix des autres drogues. Souvent vendu dans des étals à la sauvette au Nigéria, il est importé illégalement de l’étranger, souvent d’Inde ou de Chine.

Le contrôle des douanes dans les ports nigérians s’est alors fortement renforcé. En décembre dernier, six conteneurs avaient été saisis, transportant près de 115 tonnes de Tramadol.

Selon les données du Réseau épidémiologique sur l’usage des drogues au Nigeria, plus de 70% des Nigérians qui se droguent avec des opiacés, consomment du Tramadol. Mais le pays n’est pas le seul concerné : au Niger, au Mali, au Burkina Faso mais aussi au Bénin, en Côte d’Ivoire, en Centrafrique ou encore au Soudan, la consommation à outrance de cet antidouleur touche désormais toute une partie du continent

Selon Pierre Lapaque, le représentant pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale de l’office des Nations unies contre la drogue et le crime, le trafic de tramadol a explosé au cours des dernières années. « On est passé d’environ 300-400 kilos de saisies dans la sous-région dans les années 2012-2013, et là on passe à plusieurs dizaines, voire centaines de tonnes. Donc il y a une vraie demande, un vrai marché. »

 
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