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26/10/2020
Auteur Mohamed Amine Hafidi
Source https://www.maroc-hebdo.press.ma/transport-maritime-africain

POUR UN MEILLEUR TRANSPORT MARITIME AFRICAIN

Le transport maritime est le moteur principal du commerce mondial, puisque plus de 80% des échanges commerciaux se font par voie maritime. Toutefois, la contribution de l’Afrique à ce commerce maritime demeure faible, à raison de 5,7% du trafic maritime mondial en 2017. Une part qui reste très faible eu égard aux atouts distinctifs de l’Afrique, avec un littoral donnant accès à trois façades maritimes (atlantique, indienne et méditerranéenne), regroupant 38 pays, soit plus de 70% des pays du continent.

C’est ce que rapporte la direction des études et prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Économie et des finances dans son dernier rapport «Le transport maritime des marchandises dans la façade atlantique de l’Afrique, du Maroc au Nigeria». Pour la DEPF, le développement du transport maritime appuierait le processus de transformation et de restructuration de l’économie africaine pour une meilleure insertion dans les chaînes de valeur mondiales.

Après avoir dressé un panorama d’ensemble sur le transport maritime des pays de la façade atlantique de l’Afrique de l’Ouest allant du Maroc au Nigeria (FAAMAN) et mis en exergue le gap à rattraper en termes de performance maritime/ portuaire de la région, le rapport de la DEPF a identifié quelques leviers d’inflexion afin de relever les défis qui interpellent les pays africains riverains de l’Atlantique.

Ainsi, l’étude appelle à une coopération portuaire et maritime renforcée favorisant la mutualisation des moyens humains et techniques, à travers le partage des connaissances, de l’expertise, voire des infrastructures, pour faire bénéficier l’ensemble des pays de la région des atouts compétitifs acquis dans certains domaines (par exemple le développement des plateformes de transbordement au Maroc et au Togo et les formations en sécurité et sûretés maritimes en Côte d’Ivoire).

Couloirs maritimes
Cette coopération pourrait se traduire par la mise en place d’un observatoire régional du transport maritime, rendant fluide et transparent la circulation des données et des informations sur l’activité portuaire. Le rapport préconise également une digitalisation des ports, précisant que tous les pays ne doivent pas nécessairement avoir de gigantesques infrastructures portuaires, mais doivent nécessairement investir dans des systèmes d’informations innovants pour rester en phase avec les mutations technologiques qui s’imposent.

Il souligne en outre la nécessité d’une gestion efficace du trafic, notant que la région est amenée à développer de nouvelles approches maritimes, à travers la mise en place de clusters portuaires, dédiés à des segments spécifiques où un avantage concurrentiel certain est acquis.

Une telle approche permettrait de jeter les bases d’une complémentarité verticale entre les différents ports, favorisant une distribution efficiente du trafic et concourant à la réduction des coûts et des délais. Non moins important, l’édification de couloirs maritimes serait opportune pour optimiser le trafic portuaire en densifiant l’activité de transport tant du côté des exportations que des importations.

 
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